En Belgique, on vous arrête parce qu’on vous soupçonne de vouloir partager des idées

juillet 22, 2011

A part un paragraphe à la fin d’un article du Soir (http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-07-21/le-speakers-corner-quasi-aphone-852376.php), nulle trace dans les médias, ni ce 21 ni ce 22 juillet, de l’arrestation des Indignés lors des cérémonies festives de la fête nationale belge. Pardon, avant les cérémonies.

Une poignée d’indignés. 16 personnes. Venues de Bruxelles, Namur, Liège, vêtues (ou pas encore!!) de T-Shirts ornés de « Error 404 – Government not found » et armées, dans leurs sacs, de tracts invitant le passant à venir discuter d’alternatives à ces 404 jours sans gouvernement et à se promener le nez chaussé de… nez de clown (Voir le tract ci-dessous).

Cueillies qui en rue, qui à leur descente de train.

Une arrestation que l’on peut donc sans craindre de se tromper qualifier de préparée. D’autant qu’au moment de celle-ci, rien ne s’était encore passé. Rien.

Certains objecteront que pour manifester, il faut une autorisation. Mais manifestation il n’y avait donc pas eu. Pas plus que distribution de tracts.

Pendant ce temps, le speaker’s corner invitait (en vain) le citoyen à prendre la parole. Le G1000 distribuait (ou plutôt « pochait », me dit-on) des T Shirts (sans autorisation non plus).  Une nuit d’hiver 2010, des scellés ont été apposés aux portes et grilles de tous les bâtiments officiels de Bruxelles, invitant les gens à manifester « Contre la démocratie ». Les acteurs de cette action ont été à plusieurs reprises interpellés par les forces de l’ordre, qui les ont grondés (l’une ou l’autre amende ont suivi).

Ce qui s’est passé hier est gravissime. Hier, des gens ont été ARRETES et EMMENES AU POSTE où ils ont été retenus DES HEURES (5, 6 ou 7 selon les cas) pour avoir eu l’intention SUPPOSEE de troubler l’ordre public.

Quelle est cette démocratie qui refuse que son peuple s’exprime hors des cadres convenus par elle? De quel droit coupe-t-on la parole à des citoyens avant même qu’ils ne la prennent? Au nom de quoi?

J’étais déjà indignée. Là, je suis choquée et j’ai peur. J’ai peur pour ma « démocratie » qui, non contente de s’être rendue l’esclave des financiers au détriment de son peuple, se permet aujourd’hui de museler celui-ci.

Pire, j’ai peur de ma « démocratie ».

Merci de faire circuler. Merci de réclamer des réponses à ceux qui nous « dirigent ».

Ci-dessous, les tracts et le témoignage des femmes arrêtées. D’autres personnes auraient été arrêtées pour des « raisons » similaires. Merci de le signaler. Lisez aussi ceci: http://fr.myeurop.info/2011/06/28/ma-nuit-de-cauchemar-au-commissariat-2824

Le communiqué des Indignés: https://www.indignez-vous.be/news/belgique/13-liege/497-communique-de-presse-du-mouvement-des-indignes-suite-aux-arrestations-abusives-du-21-juillet-2011

µ

photo: Aisha Qandisha

TEMOIGNAGE

21 juillet 2011, fête nationale à Bruxelles

Aujourd’hui, nous avons voulu aller à la rencontre d’amis de Liège, Bruxelles et Namur, amis Indignés courageux à vouloir se rendre à Bruxelles Centre le jour dela Fête Nationale pour faire quelques actions ludiques et festives: porter des t-shirts faits maison disant « Erreur 404, Gouvernement pas trouvé», (cela fera 404 jours quela Belgique n’a officiellement pas de gouvernement), porter des nez de clown, et distribuer quelques tracts pacifistes. (Après tout, même le Roi est  indigné au point de refuser la fête !)

Nous devions rencontrer des amis près du Palais de Justice, mais dès notre arrivée, respectivement àla Gare Centrale (11h) et àla Rue de la Régence (12h45), nous nous sommes fait tous arrêter. Pris par surprise, soudain encerclés par des dizaines de policiers en uniforme ou en civil, nous n’avons plus eu le droit, devant les yeux de centaines de passants, ni de fumer, ni de téléphoner. On a mis des menottes en plastique à tout le monde. Aux « Pourquoi ? » j’ai entendu :  « Votre t-shirt, vous manifestez ! ». Pourtant, nous ne portons ni banderoles ni calicots  et nous n’avons pas de mégaphone ou autre instrument imposant.  Un peu plus tard, une personne est arrêtée pour avoir des feuillets,  distribués à des passants. Lorsqu’elle se voit confisquer son sac, d’autres interviennent et se font embarquer également. Dans la camionnette, un policier dit : « Pourquoi vous les Espagnols, vous venez foutre la merde partout ? » et lance une  insulte en espagnol parfait. Nous sommes embarqués au Commissariat Central, dit l’Amigo. Nous attendons dans une cour où il nous est interdit de fumer malgré les cendriers présents. Certains sont privés de GSM dès leur arrivée, d’autres ont le droit d’appeler quelqu’un. Nous attendons à tour de rôle pour être fouillés, photographiés, fichés.

Le plus étonnant, c’était l’atmosphère chaotique du Commissariat : parmi les nombreux policiers présents, peu arrivaient à se mettre d’accord sur la procédure à  suivre : l’un réclamaient des numéros de PV, l’autre parlait d’arrestation administrative tandis qu’un troisième contestait tout. Un policier mentionnait « 18h » tandis qu’un autre disait « 22h » comme heure de libération. Nous sommes tous restés très calmes, souriants même.  Suite aux demandes de renseignements on entend plusieurs : « Parce que vous avez foutu la merde. »

Ensuite, nous sommes emmenés dans les cellules, hommes et femmes séparés. Une jeune femme y avait déjà passé deux longues heures seule. Son délit ? Etre descendue du train venant de Liège avec quelques amis. Heureusement nous nous sommes trouvées à sept dans la même cellule. Pour toutes les femmes, c’était la première fois en garde à vue. Certaines ont été fouillées entièrement, d’autres ont eu droit à une fouille de sécurité. Nous sommes toutes privées de nos sacs, vestes, ceintures, sous-vêtements, collants, bijoux et tout autre objet personnel. Une femme a pu garder son gilet à condition qu’on coupe les cordes de son capuchon ; fortement enrhumée, elle ne voulait pas rester en simple t-shirt. Une autre raconte qu’elle a un bébé de 2 ans, et qu’elle devrait être rentrée pour 17h. La cellule ? C’est2 mètres sur 5, carrelage par terre, le sol en pente. Il y a des traces de souillure partout. Il n’y a ni couverture ni matelas, ils ont été retirés à notre arrivée. Un WC derrière un muret, on doit demander en frappant sur la porte pour qu’un policier tire la chasse de l’extérieur et qu’on nous passe un morceau de papier WC. On nous a dit qu’on restera jusqu’à la fin de la « fête ». Cela ferait 10h de détention. Vers 16h, nous recevons une mini bouteille d’eau et une gaufre. Une femme a la maladie de Crohn, mais elle a faim donc elle mange un morceau de gaufre. Elle a très mal au ventre. On lui interdit l’accès à son médicament. Nous perdons la notion du temps, nous parlons, certaines se roulent en boule pour ne pas perdre trop d’énergie ; le froid, la faim et l’inconfort nous jouent des tours. Lorsque quelqu’un doit faire pipi, elle l’annonce pour que les autres respectent un  minimum d’intimité. La lumière néon est crue, les sons des voix résonnent, on perd la mémoire, on n’arrive plus à écouter les autres à cause de l’écho du local hostile, les sens sont épuisés et on n’a qu’une envie impossible : dormir, oublier, afin que le temps passe.  On se sent sales, la petite pièce manque d’air et le sol est dur et froid mais on se sert les coudes. Une femme est habillée de short et petit t-shirt, elle a très froid. A deux reprises, nous demandons une couverture: « Non, vous allez la déchirer ». Nous avons tenté de jouer un jeu, mais l’atmosphère débilitante du lieu nous empêche d’en écouter les règles. Finalement, chacune se roule en boule, on rit parfois, on parle peu, on n’a plus d’idée de quelle heure il est. Certaines lisent les ingrédients de la gaufre pour se calmer l’esprit.

Les femmes ont été enfermées à sept, et les hommes à neuf durant cinq, six ou sept heures pour délit de t-shirt, délit de train, délit de mauvais endroit à la mauvaise heure, et délit d’idées. On nous a dit : « Vous pouvez manifester tous les jours de l’année, mais pas le 21 juillet. » Pourtant, nous n’avons pas manifesté ? Les nez de clown ont été gardés par la police, comme preuve de danger public. Les t-shirt aussi. Nous avons été arrêtés pour avoir des idées. L’ idée du jour? Se balader lors de la fête nationale de manière pacifique et ludique (nez de clown, t-shirts humoristiques), et parler du fait que depuis  404 jours nous n’avons pas de gouvernement  et qu’il est peut-être temps de réfléchir à une alternative.

En sortant du cachot à 18h, certains ont l’impression d’être suivis. Sonnés, abrutis par ce que nous venions de vivre, soudain on rit : un père de famille porte un t-shirt « Punk SNOT dead », au look très ‘Sex Pistols’ années ’70, mais au lieu de Johnny Rotten il y a le portrait du Roi Albert II qui a un gros rhume ! Malgré qu’il passe devant l’Amigo, cet homme ne se fait pas arrêter pour perturbation de l’ordre public.

Nous n’avons pas reçu de numéro ou de copie de PV. Nous n’avons reçu aucun document, lorsque entre 18 et 19 heures, nous avons tous été relâchés.

(Texte provisoire, approuvé par 6 des 7 femmes en détention administrative le 21 juillet)

34 Réponses to “En Belgique, on vous arrête parce qu’on vous soupçonne de vouloir partager des idées”

  1. un tout grand merci pour ton article !

  2. perce_oreille said

    Mais pour qu’il y ait eu arrestation avant fait…cela ne signifie-t-il pas également qu’il y a eu mise sur surveillance et probablement écoutes illégales?
    En plus d’être interpellant, ton article pose beaucoup de question sur le « pourquoi du comment »… effectivement la « démocratie » vue comme ça, ça commence à faire très peur.

  3. Un Homme said

    Juste pour info, y a un article sur Indymedia Bruxsel sur le sujet: http://bxl.indymedia.org/articles/2375

  4. Une femme said

    Un Homme, t’appelles ça un article ? 😉
    En plus le chiffre est faux, il y avait 9 hommes et 7 femmes (lire le témoignage).

    • Un Homme said

      Je signalais juste qu’il y avait qq chose sur IndyBXL. Maintenant, l’expérience m’a montré qu’il valait mieux se méfier des chiffres avancés ici ou là. 😉

  5. amandine said

    sans oublier le 23 Juin dernier : 42 arrestations arbitraires. Au pourquoi la réponse fut  » pour rentrer dans nos statistiques » sur insistance « trouble de l’ordre public » inscription bracelet « désordre ». Aucune intention de manifester non plus, ces faits sont hélas de moins en moins rares et isolés.

  6. amandine said

    le témoignage de manon, une française qui était détenue avec nous ce fameux jour http://fr.myeurop.info/2011/06/28/ma-nuit-de-cauchemar-au-commissariat-2824

  7. Amélie said

    J’y étais aussi pour les mêmes raisons, j’avais mon t-shirt dans mon sac, j’attendais que les autres soient là (on s’était donnés rendez-vous à un endroit peu stratégique). Personnellement, arrivée vers 10h30 à la gare, je m’étais directement rendue sur le lieu de rendez-vous (la place) et j’ai attendu plus de deux heures. Ne voyant personne, j’ai tenté de contacter l’un des nôtres mais je n’ai eu une réponse qu’au soir me disant qu’effectivement, ils avaient été arrêtés et relâchés au moment du message.

    Maintenant je m’en veux de ne pas avoir été arrêtée avec eux, malgré les conditions peu favorables, parce que j’étais à Bruxelles exactement pour les voir et pour l’action pacifique. J’étais au bon ou mauvais endroit au moment propice, c’est selon.

    Une grosse pensée pour eux tous !

  8. Une femme said

    Amélie tu es chou mais il faut que tu saches: on se serait tous/toutes passé*s de ce truc, qui nous a choqué*s, laissé*s traumatisé*s, on ne souhaite à personne de venir se mettre dans ce genre de situation, même par solidarité. Même les femmes et les hommes les plus forts et rodés par la vie en sont encore tout ‘raplaplas’, donc franchement: estime-toi heureuse, on est contents pour toi que tu aies échappé belle!

    • Amélie said

      Oui, tu as raison, mais savoir que j’étais là-bas aussi pour les mêmes raisons (mais pas au même endroit au même moment) m’envoie un peu de culpabilité ! Mais comparé à ce que vous avez vécu, il est injuste de ma part de me plaindre, ayant évité cette situation sans le savoir.

      J’espère en tout cas que tout ça ne sera plus qu’un souvenir parmi d’autres. Du courage et beaucoup de soutien de notre part ! La nouvelle a fait le tour un peu partout et beaucoup de personnes trouvent ça tout simplement dégueulasse – moi y compris.

    • bluepas said

      Pour ma part, cela ne me dérange pas d’avoir vécu « ça » et je suis prêt à le revivre. Je ne suis pas traumatisé ni raplapla … A vrai dire je m’y attendais et je trouve que cela aurait pu se passer beaucoup plus mal. Ils ont réussit tout simplement à me convaincre encore plus, si c’était encore nécessaire, que la résistance est un devoir. Lorsqu’avant cet après-midi je disais à mes amis que la démocratie à laquelle ils croient encore était une illusion, leurs visages étaient traversé d’un petit sourire moqueur. Depuis, ils comprennent que ça pourrait leur arriver. Et là mon arrestation a du sens.

  9. Anne W said

    Les dérives sécuritaires se multiplient et donnent lieu à des dérives policières qui n’ont plus rien à voir avec la sécurité mais avec des attitudes de sadisme grossier.
    Les victimes sont toujours plus nombreuses particulièrement parmi les personnes vivants dans la précarité rt celles qui désirent partager des idées qui proposent d’autres avenir pour l’humanité qu’un monde du tout marchandisable.
    Je propose donc aux personnes intéressées de constituer un dossier qui reprennent des témoignages, une analyse du cadre légal et des débordements qu’il favorise pour servir de base à un débat public afin d’éviter une banalisation permissive d’actes intolérable.
    Me contacter
    anndarche@yahoo.fr

  10. lnde3 said

    que la liberté d’expression aie ete bafouée c’est ce qui me derange le plus….je portais un tshirt avec la phrase de gandhi « sois le changement que tu veux voir dans ce monde » et voilà que je me fais arreter!!! j ene sais pas encore pourquoi car la police ne m’a rien dit a ce sujet….ils m’ont simplement dit en parlant du tshirt « celui-là on le garde » j’ai alors répondu « lisez au moins ce qu’il y a d’écrit ».

    et je compte bien être le changement que je veux voir dans ce monde. Le premier que je revendique, est de pouvoir circuler librement dans Bruxelles et pouvoir afficher mes opinions.
    des demain j’y retourne.
    Noëlle indignée de Namur

  11. […] de plus en plus édifiants. Pour ne citer qu’un cas récent et proches de nous, je vous invite à lire ce billet illustrant de manière évidente la fracture qui existe aujourd’hui entre notre pseudo état de […]

  12. […] Lire aussi ce que Anne Löwenthal écrit au sujet de la liberté d’expression. […]

  13. Delavega said

    Juste au passage, même si j’imagine que ce serait le pot de terre contre le pot de fer, comme on dit, à supposer que toutes ces victimes de violences commises par ces flics sans cervelles qui se laissent guider non pas par leur raison, mais par les ordres venant « d’en haut », se réunissaient et se constituaient parties civiles pour déposer plainte, fusse-t-elle symbolique…

    • Un Homme said

      Meme si cela peut effectivement etre interessant sur le plan symbolique, il faut quand meme savoir que c’est un parcours treeees long (compter en gros une dizaine d’annees) et tres couteux (en frais d’avocats par exemple) avant d’aboutir eventuellement a une condamnation, probablement symbolique elle aussi…

      Sur la question, je recommande plusieurs articles du JIM:
      – L’Edito du numero intitule « Hein? Justice? » http://www.lejim.info/spip/spip.php?article240
      – « Bref retour sur l’affaire de la mise sur écoute d’Altermondialistes en 2001 » http://www.lejim.info/spip/spip.php?article32

      • annelowenthal said

        Coûteux je ne suis pas certaine. Il reste des avocats « militants »… Je pense aussi qu’il faut le faire. C’est peut-être une manière de réveiller les médias…

      • Un Homme said

        Anne: meme des avocats militants se font payer, il faut donc compter a priori plusieurs milliers d’euros et surtout s’armer d’enormement de patience… 😉

  14. annelowenthal said

    Pas tous, non. Il y a encore des gens qui savent se mobiliser. Et au minimum adapter leurs tarifs 😉

  15. Jean-Laurent said

    1) Portez plainte au comité P (l’air de rien ça les fait toujours chier et parfois même ça marche).
    2) Prendre conseil auprès d’un avocat, l’Etat belge peut être trainé devant les tribunaux.

    La démocratie n’est pas un état de fait c’est le fruit d’un exercice. Si plus personne n’en actionnent les mécanismes certains s’empresseront toujours d’en réduire la force. Un des moyens de réactiver la démocratie c’est de faire agir les pouvoirs les uns contre les autres afin de rééquilibrer les rapports de force.
    Je sais que c’est pas terrible mais c’est les conditions minimum pour qu’il y ait démocratie. Si ces conditions ne sont pas remplies inutile d’espérer les formes de démocraties supérieures que nous appelons de nos voeux.

  16. diganthony said

    Plutôt que de m’intimider ceci a eu l’effet d’inverse. À la prochaine j’essayerai d’être des vôtres.

  17. Morgane said

    Bonjour,

    Quand je lis le communiqué de presse et que je regarde la vidéo, je n’arrive pas à croire que cela puisse arriver un Belgique.

    Arrêter un groupe de personnes sans réel motif, montre à quel point la peur de perdre le contrôle est grande. Je ne comprend pas en quoi le mouvement des indignés dérange les forces de l’ordre.

    Si la libre d’expression est perdue, que reste-t-il???

  18. […] de plus en plus édifiants. Pour ne citer qu’un cas récent et proches de nous, je vous invite à lire ce billet illustrant de manière évidente la fracture qui existe aujourd’hui entre notre pseudo état de […]

  19. […] Madame Milquet, l’attitude des forces de l’ordre et donc celle de ceux qui les commandent est devenue intolérable. Si un seul d’entre nous se voit contraint de payer le moindre euro pour ce qui s’est passé ce jour-là, c’est nous tous qui ne pourrons que constater que dans notre pays, l’intention de prendre la parole est passible de violences policières et de prison (pour rappel, ce n’est pas la première fois: https://annelowenthal.wordpress.com/2011/07/22/en-belgique-on-vous-arrete-parce-quon-vous-soupconne-d…). […]

  20. […] Ce point n’est absolument pas nouveau. En effet, déjà en 2011, des arrestations arbitraires ont eu lieu. L’exemple le plus connu est celui des indignés, lors des fêtes du 21 juillet. (Mais entendons-nous bien: lorsque je dis connu, c’est parce que cela est relayé par des blogueurs belges, la presse mainstream n’en parlant bien sûr pas.) Venus juste montrer leur mécontentement sur l’absence de gouvernement en Belgique, et avec pour seuls bagages des nez de clowns et des t-shirts, ils se sont retrouvés au cachot pendant une longue période (vous pouvez lire un résumé de cette aventure sur le blog d’Anne Löwenthal). […]

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