B. Delvaux, F. Van de Woestyne, les autres… oh que oui, au travail!

janvier 31, 2012

En guise d’illustration, éditos à (ne pas) lire:

http://www.lesoir.be/debats/editos/2012-01-30/voyage-en-absurdie-893672.php

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/716640/edito-au-boulot.html

http://www.lesoir.be/debats/editos/2012-01-31/montrer-le-chemin-de-l-espoir-893987.php

Comment osez-vous énumérer ce qui vous arrange, omettre soigneusement le reste, pour pouvoir conclure ce que vous vouliez conclure, à savoir que les syndicats réclament ce qu’ils ont déjà obtenu?

Comment osez-vous réduire cette grève et la colère qui monte à une lutte « syndicats vs gouvernement », alors qu’on sait tous, puisqu’ils l’admettent eux-mêmes, que les syndicats ne répondent plus des travailleurs?

Comment peut-on, quand on est journaliste, faire comme si l’argument « ailleurs, c’est pire, alors ne nous plaignons pas » était intellectuellement honnête?

Comment un journaliste ose-t-il affirmer que bloquer un pays ne sert à rien? Comment peut-on, pour servir la conclusion qu’on voulait servir, étaler ainsi une telle mauvaise foi? (Car je ne veux pas croire qu’il s’agit d’ignorance)

Comment peut-on, à longueur de temps, affirmer que nos dirigeants n’ont pas le choix? 

Comment est-il possible qu’aucun de vous, jamais, n’évoque ces milliards d’euros que, PAR CHOIX, nos dirigeants ne vont pas chercher? Ces fortunes qu’on ne taxe pas? Ces transactions qu’on ne taxe pas? Ces revenus immobiliers qu’on ne taxe pas?

Comment peut-on, dans un même journal, nous parler des milliers de sdf qui errent dans les rues bruxelloises et dire qu’un gouvernement n’a pas le choix?

Quel métier fait-on quand, conscient de ce qu’on fait, on assène, sans aucune précision sur le commanditaire, la méthode, l’échantillon, qu’une enquête révèle que « plus de 50% des Belges sont contre la grève »?

Quelle sorte de journalistes êtes-vous?

11 Réponses to “B. Delvaux, F. Van de Woestyne, les autres… oh que oui, au travail!”

  1. greg said

    Pour ma part, je pense que la presse belge n’est plus qu’un outil de propagande de la classe dirigeante. Il n’y a plus aucune objectivité dans ce qu’elle écrit, elle prend parti au lieu de simplement relater les faits. Je n’ai pas lu l’article du soir, mais celui de la Libre, et la seule impression que j’en ai eu c’est que l’auteur a voulu culpabiliser les grévistes et les tourner en moins que rien pour le reste de la population

  2. Arlette Michaux said

    Le petit kapo du « bon » ordre ! Vous savez quoi ?! Je pense qu’on devrait cesser de relayer les écrits de ce petit bonhomme finalement fort peu intelligent de la chose sociale. A l’évidence, pour tenir les propos qu’il tient, il n’a nul besoin des syndicats pour défendre sa croûte. C’est un faiseur d’opinion partial et malhonnête dans la mesure où il escamote la réalité des quelques 20% d’hommes et de femmes que l’on étrangle quotidiennement ; tous ceux là qui ne peuvent plus PAYER et sa deuxième malhonnêteté est aussi de tenter de faire avaler que le syndicalisme est dépassé, qu’il nous faut avancer vers une modernité sous prétexte de laquelle il nous faudrait crever. Relire l’histoire, ne serait-ce encore qu’à partir de l’hiver 60, montre à suffisance que nous avons le plus grand besoin aujourd’hui de ces forces d’opposition. Quel crétin !

  3. Martens said

    Cela fait bien longtemps que les éditoriaux de Béatrice Delvaux sont imbuvables.

  4. Nic GÖRTZ said

    Bonjour!

    ci-joint, une petite tentative de cortiquage de l’édito de Van de Woestyne ce matin.

    excellente journée et au travail 😉

    https://www.facebook.com/notes/nic-g%C3%B6rtz/l%C3%A9dito-de-francis-van-de-woestyne-d%C3%A9cortiqu%C3%A9/10150515851161697.

  5. cris said

    La presse n’est plus que de la publicité politique qui fonctionne sur le même mode que la publicité commerciale, un marketing … mot magique! Les Etats eux-même utilisent les procédés de PUB pour vendre leurs guerres internes et externes. Aucun travail d’investigation sérieux mais une répétition inlassable des dogmes d’aujourd’hui, Dieu Marché priez pour nous pauvres pêcheurs … Dieu Marché a déjà ses cathédrales et ses prêtres.
    Aujourd’hui pour être « journaliste » il faut être croyant, il faut être CONFORME!

  6. Un Homme said

    Ah ben c’est marrant, je viens de faire un post sur le traitement de la greve d’hier par la Libre: http://un.homme.a.poilsurle.net/?p=919

    Comme quoi, les grands esprits… 😉

  7. dulcinorix said

    Reprendre cette phrase de Anne Demelenne « je ne réponds de rien » sortie de son contexte, alors qu’elle était interrogée de manière irrespectueuse par un journaliste qu’on aurait dit sorti tout droit d’une école de Waffen S.S., est une calomnie scandaleuse. Ce journaliste lui reprochait les barrages filtrants des travailleurs et exigeait d’elle leur condamnation sans nuance. Sans de tels barrages, ce sont les chemins de fer, les transports publics en grève qui se seraient fait traiter de tous les noms.
    Ces barrages servent à la grève visible, à empêcher qu’en fin de compte les grévistes ne soient traités de tire-au-flanc. Vu les moeurs sociales et patronales en vigueur, ces barrages sont une nécessité. Il s’agit d’excès rendus nécessaires par d’autres excès. c’est cela que voulait dire Anne Demelenne, mais son interrogatoire n’était pas censé lui permettre de se justifier.
    Et ensuite ces articles ad hominem de la presse : la folle journée de grève d’Anne D..
    Il faut réclamer des sanctions contre la presse qui est sortie de son rôle.
    En politique, pouvoir se justifier est fondamental.
    La presse accuse pratiquement les grévistes de terrorisme, alors que les principaux responsables de ces barrages filtrants sont les journalistes qui ont intimidé la population la veille de la grève, qui l’ont dévoyée, qui ont objectivement cherché à faire échouer le mouvement de grève. C’est contre cet abus systématique, contre la manipulation de l’information et des travailleurs que les barrages filtrants sont organisés.
    Il fallait dire stop avec le plus de force possible. Stop à cet engrenage dans lequel ce gouvernement s’engouffre en partie sans s’en apercevoir, croyant
    Comme l’a souligné Anne Demelenne, les mots des journalistes sont sans rapport avec la situation. Une grève générale ne fait aucun mort, aucun blessé. Or la presse a parlé de catastrophe. Les journalistes qui ont le monopole de l’information ont couvert de leurs hurlements de vierges effarouchées les explications de tout le monde, empêché tout débat, conclu à la place de tous, bref imposé la censure, ils se prennent pour des juges, se complaisent dans le rôle de procureurs. Le débat politique se transforme lentement en chasse aux sorcières, en tribunal.
    Seule la colère des grévistes était là pour nous le rappeler, pour tenter de nous mettre en garde. L’arrogance n’était pas de leur côté, loin de la.

  8. Isabelle said

    La presse écrite ne survit plus que grâce à la publicité et à elle seule… Comment s’étonner, par conséquent, qu’elle passe son temps à faire le trottoir pour aguicher le client 😦

  9. Martine said

    Connaissez vous le blog de Paul Jorion ??? Vous feriez de très bons potes ;-)))
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=33286

  10. Elodie said

    Moi je ne lis plus la presse, je lis… Anne Löwenthal! 🙂

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